Les Français boudent leurs banques

Nouvelles et anciennes banques : les Français font le point sur les atouts et les faiblesses de chaque système.  

1 Français sur 2 n’a pas confiance dans les solutions d’épargne proposées par son conseiller bancaire ; 82 % des Français estiment que les banques traditionnelles vont se faire dépasser par les Fintech ;  97 % des Français pensent que l’avenir bancaire passe par les nouvelles technologies. Ce sont trois des enseignements d’une récente enquête de Yomoni, spécialisée dans l’épargne en ligne.  

Les Français semblent convaincus par la puissance des nouvelles technologies, mais restent profondément attachés à l’humain. À l’heure des émergences d’intelligences artificielles (ChatGPT…), ces derniers affichent un certain degré de confiance envers la nouvelle technologie… mais toujours s’il y a un humain derrière ! Ainsi, 43 % des Français pensent que les algorithmes et les outils d’Intelligence Artificielle (IA) ont en toute logique plus de capacités que les conseillers bancaires, plus de 48 % estiment que ces innovations doivent être couplées à une analyse humaine pour être encore plus performantes.  

Les Français sont divisés pour ce qui est de la confiance en leurs conseillers bancaires.

En effet, 51 % semblent encore croire aux solutions d’épargne proposées par leur banque, mais parmi eux seulement 15 % ont totalement confiance en leur jugement et les 36 % autres, moyennement.

49 % des sondés n’ont pas confiance en leurs conseillers et 31 % estiment qu’ils remplissent d’abord leurs objectifs. Près d’1 français sur 5 (18%) n’a aucune confiance en son expertise !

 Un avenir technologique

Plus de 82 % des Français pensent que leur établissement bancaire est en train de se faire rattraper par les start-up en finance (Fintech). Dans le détail, 71 % en sont totalement persuadés et 11 % seulement moyennement.

Le rapprochement des banques et des nouvelles technologies semble inévitable. C’est en tous cas, ce que pensent 97 % des Français : 84 % en sont totalement convaincus et 13 % moyennement. Uniquement 3 % considèrent que l’avenir du banquier ne passe pas par la technologie.

Globalement, 75 % des Français peuvent aujourd’hui effectuer leurs démarches d’épargne en ligne ou à distance. Mais 59 % avouent que ces opérations sont moyennement possibles et seulement 16 % estiment pouvoir tout faire. Enfin, 25 % déclarent que rien n’est possible à l’heure actuelle.

Parmi toutes les démarches liées à l’épargne, les Français considèrent certaines comme devant être toujours réalisables en ligne. Ainsi, en tête de classement, 72 % veulent pouvoir faire des versements à distance, et échanger avec un conseiller en ligne (69 %). À la troisième place, 52 % réclament la possibilité de souscrire à un produit d’épargne et 47 % d'accéder à un suivi de performances. 

Trop de frais, trop de services différents

Sans surprise, 61 % des Français considèrent que leur banque leur impose des frais beaucoup trop élevés. De même, 59 % estiment que les conseillers bancaires sont obligés de vendre des services totalement incohérents (comme des solutions de sécurité, d’alarme, de transport, etc.)

54 % évoquent également le nombre trop important de clients à gérer pour leur conseiller.

57% des Français estiment que leur conseiller possède moyennement les compétences pour proposer des solutions d’épargne et qu’ils sont modérément formés sur le sujet (51%).

Enfin, 55 % déclarent que les banques ne disposent pas des outils technologiques pour établir les meilleures solutions d'épargne.

Une confiance mesurée dans les acteurs en ligne

À la question « Faites-vous confiance aux nouveaux acteurs en ligne (banque en ligne / fintech / robo-advisor) ? », 65 % des Français répondent « oui ». Cependant, si 11 % ont une confiance totale dans la Fintech et les outils technologiques, 54 % avouent être encore un peu frileux.

« Notre recherche révèle un paradoxe bien français.  Alors que 97% des Français estiment que l’avenir de la banque passe par les nouvelles technologies, ils sont 48% à penser que l’humain est, malgré tout, nécessaire. Dans le même temps, les Français nous disent à 31% que les solutions d’épargne qui leur sont proposées le sont avant tout pour répondre à des objectifs commerciaux… L’attachement à son banquier ne se dément pas en France. Figure critiquée, mais aussi indépassable pour qui veut parler d’argent. Pourtant, outre atlantique, nos homologues ont compris (depuis bien longtemps déjà) l’efficacité de la technologie pour leur épargne et dissocient très clairement argent du quotidien avec l’humain et l’argent de demain avec la technologie… », analyse le président de Yomonni, Sébastien d’Ornano.

   

 

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