Pouvoir d’achat : une large majorité de Français négatifs

Les difficultés liées au pouvoir d’achat continuent de peser sur le moral des consommateurs

Bonial (Axel Springer), entreprise de média et technologies pour le commerce, révèle la 8ème vague de son baromètre « Du pouvoir d’achat au vouloir d’achat » réalisé par OpinionWay. Comment les Français abordent-ils l’année 2024 ? D’une manière générale, l’augmentation de sentiments négatifs chez les Français en ce mois de décembre peut être vue comme le corollaire de leur perception, globalement en baisse, du pouvoir d’achat. De fait, l’inflation perçue se veut massive : les Français estiment ainsi l’augmentation des prix à +19% au global depuis un an. Pour autant, les consommateurs font preuve de résilience et bien que peu optimiste pour 2024, ils multiplieront les arbitrages et rechercheront davantage de promotions ou articles de seconde main.

A quelques encablures du passage à la nouvelle année, seule une minorité des Français affichent un état d’esprit positif (31%) et cette proportion tend à diminuer depuis cet été (-2 pts). Et cela se ressent dans la perception de leur pouvoir d’achat. En effet, 66% (-4pts) des Français déclarent que celui-ci leur permet de financer leurs dépenses jusqu’à la fin du mois et plus largement de vivre décemment (61%, -5 pts.

 81% (+2 pts) des Français ont l’intention de faire évoluer leurs comportements d’achat dans les semaines à venir. Ils ont pour objectif d’être attentifs aux prix (39%, =) ou de réduire leur consommation d’énergie (28%, =), mais surtout de rechercher davantage les promotions (34%, +4 points). 22% d’entre eux se disent prêts à réduire leurs loisirs et vacances (+2 points, +7 points depuis juin 2022). La seconde main apparaît aussi comme un rempart contre l’inflation pour un cinquième des Français qui souhaite soit vendre (20%, =), soit acheter (20%, +2 pts) via ce canal.

Moins d’achats plaisir

Plus de trois Français sur quatre estiment toujours que les prix augmentent, notamment pour les achats contraints (74%, -2 pts). L’inflation n’en demeure pas moins perçue comme très forte pour les achats alimentaires (73%, =). La situation apparaît à peine moins tendue pour les achats plaisir et pour les achats non-alimentaires, domaines pour lesquels les prix augmentent selon respectivement 66% (+3 pts) et 69% (+2 pts) des Français.

La perception des CSP+ se détériore… … en particulier en ce qui concerne les achats plaisir : 62% d’entre eux estiment que les prix augmentent, contre 57% en août dernier. Il en va de même pour les achats non-alimentaires qui augmentent pour 68% de ces interviewés, soit une hausse de 6 points. Les CSP+ semblent également souffrir de l’inflation sur les autres types d’achats : ils sont plus nombreux à ressentir une hausse des prix sur les achats alimentaires et sur les achats contraints (+3 pts).

Les Français estiment l’augmentation des prix à +19% au global depuis un an. C’est pour les dépenses énergétiques qu’ils ressentent la plus forte inflation (+23%), suivies des produits alimentaires (+21%). Les vacances et loisirs et les produits non-alimentaires augmentent également d’après eux, mais dans une moindre mesure à respectivement +18% et +17%. Enfin, la hausse des prix sur les soins de santé est légèrement moins perçue, même si elle reste forte (+14%)

Pour 2024, les Français se montrent un peu plus optimistes : les deux tiers d’entre eux continuent de penser que leur pouvoir d’achat va se dégrader par rapport à 2023 (65%), mais cette proportion est en baisse de 15 points par rapport à la vague précédente. Ils sont également moins nombreux à prévoir de moins se faire plaisir (-6 points), même s’ils restent majoritaires (59%).

Enseignes alimentaires, les Hard Discounters ont la cote

E. Leclerc et Lidl bataillent toujours pour la première place sur le podium des enseignes alimentaires permettant d’améliorer le pouvoir d’achat : elles sont à égalité en cette fin d’année avec une note moyenne de 6,9/10 (+0,2 pt). Elles sont suivies d’assez loin par Aldi (6,4/10), qui progresse (+0,3 point), Intermarché (6,2/10, +0,3 point), qui retrouve son niveau de juin. Action dépasse Amazon S’agissant des enseignes non-alimentaire, l’enseigne Action passe devant Amazon chez les Français qui sont en mesure de se positionner, avec 71% de

bonnes notes (+3 points) contre 66% (+4 points) pour Amazon. Les deux enseignes atteignent leur niveau de notation le plus haut depuis le début du baromètre. Ici aussi, le fossé est assez important avec les autres enseignes constitué en premier lieu de Primark (53%, record depuis le début du baromètre.

   

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