Pas de lien social sans commerce

On en parle beaucoup dans le domaine politique et souvent pour déplorer son affaiblissement, mais le lien social est aussi et même quotidiennement affaire de commerce.

Dans un contexte marqué par le vieillissement de la population et l'essor du commerce en ligne, l’importance du lien social du commerce continue à avoir une vraie importance. Ce lien apparait comme inhérent à l’activité du commerce physique dans sa globalité, et pas uniquement de celle des seuls commerces à impact. Par ailleurs, après deux années marquées par une forte inflation, les différentes crises continuent d’influencer les comportements et la consommation globale marque le pas. Toutefois, avec les grandes surfaces et les artisans de l’alimentaire, le centre commercial reste au cœur du parcours d’achat des consommateurs.

L'enquête menée par Galimmo, opérateur et détenteur de lieux de vie et de commerce et L’Observatoire de la Consommation (L’ObSoCo) révèle que 94% des Français reconnaissent au commerce un rôle essentiel dans la qualité du lien social d’une ville. Il participe à la qualité de vie, réduit le sentiment de solitude et influence la décision de s’installer ou de rester dans une ville. Le commerce nourrit la diversité d’un territoire et favorise les échanges entre les générations comme entre les différentes origines et cultures.

Les commerces sont vécus comme des lieux de sociabilité au quotidien et l’on y crée des liens. Ainsi, 71% des répondants affirment que les commerces de leur propre ville influencent positivement leur quotidien. Ce facteur est important quel que soit l’âge puisqu’il est reconnu par 69% à 74% des répondants selon la tranche d’âge. Les résultats montrent également que 48% des Français ont noué des relations d’amitié avec des commerçants ou d’autres clients. Cette dimension sociale est particulièrement forte chez les seniors (57%) et les aidants (59%), deux groupes démographiques en expansion.

Le centre commercial reste prédominant

Concernant les commerces à impact, l’intérêt reste fort puisqu’il est exprimé par 69% des Français, soit un niveau identique à celui de l’an dernier. Parmi les bénéfices attendus, les enjeux collectifs sont prépondérants : favoriser le lien social, mais aussi promouvoir un modèle de société plus positif et agir en faveur de l’environnement. Toutefois, des freins à leur fréquentation subsistent : la 1ère vague du baromètre avait permis d’identifier particulièrement le poids des habitudes de consommation et le manque de proximité.

Dans le contexte d’une consommation qui marque le pas, notamment en raison de la pression sur le pouvoir d’achat, le nombre de répondants ayant fréquenté au moins un commerce à impact au cours des 12 derniers mois s’établit à 67% des personnes interrogées, en recul de 5 points par rapport à 2023.

En dépit des modifications des attentes et comportements des consommateurs, le centre commercial demeure central dans le parcours d’achat : 60% des Français le fréquentant au moins une fois par mois, soit une progression de 2 points par rapport à la 1ère vague du baromètre. Avec les grandes surfaces et les artisans de l’alimentaire, il reste le commerce privilégié pour faire ses achats. Pour Galimmo, les conclusions de cette étude renforcent l'idée d'une collaboration plus étroite entre les centres commerciaux et les initiatives commerciales à impact, alignant ainsi leurs avantages sur les attentes des Français plus particulièrement en termes de lien social. Cette approche offre des perspectives prometteuses pour renforcer le rôle crucial des espaces commerciaux les plus visités dans la société et pour rapprocher le commerce à impact du quotidien des Français.

   

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