Le commerce en ligne tient le choc

Les ventes sur internet toujours impactées par un contexte de consommation difficile, mais la période de fin d'année s'annonce compliquée.

Au 3e trimestre 2023, le chiffre d’affaires du e-commerce, produits et services confondus, atteint 38,3 milliards, en hausse de 9,8 % par rapport au 3e trimestre 2022, selon les chiffres publié par la FEVAD.

 

Au total, les sites marchands ont enregistré plus de 573 millions de transactions, soit une progression annuelle de 5,2%. Le volume d’affaires tiré par l’inflation croit désormais deux fois vite que le volume des transactions.

Le panier moyen s’élève à 67 euros, contre 64 euros il y a un an, soit une hausse de 4,4% comparable à celle de l’inflation. 

La croissance reste portée par les services qui maintiennent une trajectoire dynamique : +18%.

Les ventes de produits sont en léger repli de -1,5%. Face à la hausse des prix et à la perte de pouvoir d’achat les consommateurs sont nombreux à arbitrer en faveur de l’alimentation et des prix bas. Le e-commerce n’échappe pas à la règle.

Le nombre de sites marchands actifs continue de progresser : +9% par rapport au 3e trimestre 2022, rendant le marché toujours plus concurrentiel.

La croissance des sites leaders est de 2,4% par rapport au 3e trimestre 2022. L’activité du 3e trimestre a été tirée par le mois de juillet qui a bénéficié de deux semaines de soldes supplémentaires par rapport au mois de juillet 2022 en raison du décalage des soldes d’été 2023 et de la mesure d’allongement des soldes décidée par le Gouvernement.

Cette embellie observée en juillet ne traduit pas cependant un changement de tendance. L’alimentaire continue de porter les ventes de ce 3e trimestre, avec une croissance de 11,9% (source Nielsen IQ). Hors Produits de Grande Consommation, l’activité s’améliore mais est freinée, notamment par les secteurs Habillement/Mode (-5% vs T3 2022) et Produits Techniques (-6% vs T3 2022).

Les catégories Meuble/Déco et Beauté continuent à mieux résister aux arbitrages des consommateurs avec respectivement 0% et +12% par rapport au 3e trimestre 2022.

Les ventes B2B du panel iCE 100 ont ralenti au cours du 3e trimestre avec une légère baisse de -1,6%, à mettre en perspective avec une référence haute en septembre 2022.

Le e-tourisme (+6%) poursuit sa progression sur une référence haute au 3e trimestre 2022.

Les freins sur les dépenses de Noël

Si 54% des Français déclarent se trouver dans le même état d’esprit que l’an dernier, plus d’1/3 d’entre eux (38%) s’estiment moins positifs. Ils ne sont que 8% à se déclarer plus positifs. En 2022, à cette même question 13% se déclaraient plus positifs soit un recul de 5 points. A noter que même parmi les 15-24 ans, plus enclins à se montrer positifs (19% vs 8% en moyenne), on enregistre un net recul de 10 points par rapport à 2022 (29%).

L’inflation constitue l’élément majeur susceptible d’avoir un impact sur les achats de fin d’année pour 83% des personnes interrogées, bien loin devant la situation internationale ou le réchauffement climatique qui enregistrent toutefois des scores élevés (respectivement 52% et 47%).

En 2023, les Français envisagent de dépenser moins à Noël qu’en 2022. Ils prévoient un budget (cadeaux et préparatifs) de 369 € alors qu’ils comptaient en 2022, à cette même période, dépenser 404 €. Ils sont 40% à déclarer que leurs dépenses seront « moins élevées que l’an dernier » et seulement 6% à prévoir des dépenses « plus élevées » (en recul de 7 points par rapport à 2022). Contraints de dépenser moins, 57% Français déclarent se recentrer sur les cadeaux destinés aux proches et 32% souhaitent acheter « un moins grand nombre de cadeaux » (9% « un plus grand nombre »), tandis que 34% rechercheront des petits prix ou des promotions.

Rétrospectivement, les Français déclarent à 68% avoir effectué des achats par Internet l’an dernier. Aujourd’hui, dans le contexte d’inflation et de morosité, Internet se présente comme une solution à leurs yeux. En effet, ils sont plus des trois quarts (78%) à envisager d’avoir recours à ce canal pour leurs achats de Noël, en hausse de 5 points par rapport à 2022. Bien plus, 35% se disent « certains » de le faire (en hausse de 7 points par rapport à 2022). Mais ils prévoient aussi, comme pour leurs achats au global, de dépenser moins, en moyenne, qu’en 2022 (229€ vs 279€).

   

 

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