L'activité des TPE-PME n'a pas retrouvé son niveau d'avant crise

Même si certains chiffres sont bons, l'activité est loin d'être florissante pour les TPE, avec des disparités certaines entre régions et secteurs d'activité. 

Après une année 2020 morose avec quatre trimestres consécutifs de baisse, l'activité des TPE-PME françaises est repartie à la hausse au 1er trimestre 2021. Leur chiffre d'affaires (CA) a progressé de 4,7 % par rapport au 1er trimestre 2020. S'il s'agit d'une bonne nouvelle, cette hausse est également un trompe-l’œil dans la mesure où l'activité avait diminué de 5,6 % au 1er trimestre 2020 par rapport à 2019. L'activité des TPE-PME n'a donc pas retrouvé son niveau d'avant crise.

L'ouest de la France s'en sort mieux

Ce résultat moyen masque cependant des disparités en termes géographique mais surtout sectoriel. Si les TPE-PME de toutes les régions ont affiché une hausse d’activité sur le début d’année 2021, notamment car les résultats sont comparés à ceux du 1er trimestre 2020 lors duquel les effets de la crise étaient déjà perceptibles, elles n’ont pas toutes été logées à la même enseigne. Les entreprises réunionnaises ont affiché la plus forte progression (+13,5 %). Les structures corses ont également connu une forte hausse de CA (+8,6 %). Mais il faut souligner que ces deux territoires avaient subi les plus fortes baisses un an auparavant.

Comme lors de l’année 2020, les entreprises de la moitié ouest de la France ont affiché des résultats supérieurs à ceux des autres régions : +8,6 % pour la Nouvelle-Aquitaine, +7,9 % pour l'Occitanie, +7,1 % pour la Bretagne, +6,8 % pour les Pays de la Loire. Les structures des régions Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Hauts-de-France, Centre-Val de Loire, Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté et Normandie ont connu des hausses comprises entre 6,6 et 6 %. Les TPE-PME d'Auvergne-Rhône-Alpes et d'Île-de-France ont, de leur côté, connu de très faibles croissances de CA, respectivement +0,6 et +0,1 %.

L'effondrement de la restauration

Les TPE-PME de tous les secteurs analysés n’ont pas connu les mêmes fortunes sur le début d’année 2021. Celles de l’hébergement restauration, toujours soumises aux mesures de restriction, continuent d'afficher des baisses d'activité conséquentes. Elles ont en effet vu leur CA reculer de plus de 60 % au 1er trimestre 2021 comparativement au 1er trimestre 2020 lors duquel elles avaient déjà vu leur activité se contracter de plus de 20 %. La baisse a même dépassé les 75 % pour le sous-secteur de la restauration traditionnelle. La situation reste également très difficile pour les TPE-PME du secteur des arts, spectacles et activités récréatives, qui ont vu leur activité diminuer de plus de 55 % par rapport à la même période de l’année précédente. Pour les entreprises de l’industrie manufacturière, de la construction, du commerce et des activités immobilières, la situation s’est nettement améliorée, avec des hausses dont l’ampleur est toutefois à mettre en regard des pertes subies un an plutôt. Pour le secteur des transports et de l’entreposage, la hausse globale masque des disparités dans les divers sous-secteurs qui le composent.

En chiffres...

L’excédent brut d’exploitation (EBE) L’excédent brut d’exploitation des TPE-PME françaises s’est réduit de 2,8 % entre 2019 et 2020. Mais la baisse est moins marquée que celle du chiffre d’affaires (CA), qui a diminué de 6,6 %. L’endettement (emprunts et dettes financières) a progressé de 9,2 % entre 2019 et 2020 et pour la moitié des entreprises de l’échantillon, la hausse a été supérieure ou égale à 5 %.

(Source : baromètre Image PME de l’Ordre des experts-comptables ; base de données Statexpert, traitement par l’Observatoire de la profession comptable)

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