La population française en faible évolution

En raison d'un solde naturel au ralenti, le dynamisme démographique de la France a diminué ces dernières années. 

La France compte (au 1er janvier 2019) 66 988 000 habitants (hors Mayotte), selon le dernier recensement de l’Insee. La croissance moyenne a été de 0,4 % depuis 2013, soit 237 000 habitants supplémentaires chaque année, l’équivalent de la commune de Lille, mais le dynamisme démographique faiblit un peu car la contribution du solde naturel se réduit dans presque toutes les régions. Cette baisse est due à la fois au plus grand nombre de décès (avec l’arrivée à des âges avancés des générations nombreuses du baby-boom) et au recul des naissances

Entre 2013 et 2019, le rythme de croissance de la population atteint ou dépasse 0,4 % par an dans dix régions. En Île-de-France (+ 0,4 %) et à La Réunion (+ 0,5 %), l’évolution résulte d’une combinaison de deux phénomènes opposés : les soldes naturels y sont les plus élevés et les soldes migratoires apparents, qui incluent les mouvements de population avec l’étranger mais aussi avec les autres régions françaises, particulièrement négatifs.

Les régions où la population augmente le plus sont la Guyane (+ 2,4 %), la Corse (+ 1,0 %), l’Occitanie (+ 0,7 %), les Pays de la Loire (+ 0,7 %) et Auvergne-Rhône-Alpes (+ 0,6 %). À l’inverse, la population baisse en Guadeloupe (– 0,8 %) et en Martinique (– 0,9 %) sous l’effet de soldes migratoires négatifs. Dans les régions Hauts-de-France, Grand Est, Normandie, Centre-Val de Loire et Bourgogne-Franche-Comté, la population est globalement stable en raison d’un solde migratoire apparent plutôt négatif compensé par le solde naturel.

La population diminue dans 20 départements. La Guadeloupe, Paris et la Meuse perdent au moins 0,5 point de croissance annuelle par rapport à la période 2008-2013.

Paris se vide

La ville de Paris perd annuellement 0,5 % de ses habitants alors qu’elle en gagnait 0,2 % par an durant les cinq années précédentes. Elle bénéficie pourtant d’un fort excédent des naissances sur les décès qui contribue à l’augmentation de la population au rythme de + 0,7 % par an sur chacune des deux périodes, mais qui ne suffit plus à compenser le niveau élevé du déficit migratoire apparent). Paris mise à part, le solde naturel est négatif dans la plupart des départements où la population baisse. Pour l’essentiel, ces départements sont localisés dans le quart nord-est, dans le centre et dans le Massif central. La population baisse fortement dans les départements de la Nièvre, Haute-Marne, Indre et Meuse, qui cumulent déficits naturel et migratoire apparent.

Les fortes croissances démographiques se concentrent dans un nombre plus restreint de départements qu’auparavant, autour de Paris, le long de la façade atlantique, dans le sud et dans le couloir rhodanien.

Territoires ruraux contrastés

Entre 2013 et 2019, la population augmente d’au moins 1,0 % par an dans dix départements, contre quinze entre 2008 et 2013. Six de ces départements cumulent excédents naturel et migratoire apparent (Haute-Garonne, Gironde, Hérault, Haute-Savoie, Loire Atlantique, Ille-et-Vilaine). La Guyane enregistre une croissance de population uniquement due à un solde naturel record (+ 2,4 %) tandis qu’à l’inverse, dans les départements corses, elle résulte du seul solde migratoire. Enfin, en Seine-Saint-Denis, le solde naturel est le plus élevé de France métropolitaine mais il est atténué par un solde migratoire apparent négatif.

Le dynamisme démographique des territoires dépend de leur degré d’urbanisation ou de ruralité Entre 2013 et 2019, la population augmente deux fois plus rapidement dans l’espace urbain que dans l’espace rural (+ 0,4 % par an contre + 0,2 % par an) avec une forte hétérogénéité dans les espaces ruraux. La croissance est en effet élevée lorsque les communes rurales sont sous forte influence des pôles (+ 0,7 % en moyenne par an). À l’inverse, dans le rural autonome très peu dense, la population diminue de 0,4 % par an.

 

La population dans les régions françaises

 

Ile-de-France                        12 262 544

Auvergne-Rhône-Alpes         8 042 936

Nouvelle-Aquitaine                6 010 289

Hauts-de-France                     6 004 947

Occitanie                                   5 933 185

Grand Est                                  5 556 219

Provence-Alpes-Côte d’Azur  5 081 101

Pays de la Loire                         3 806 461

Bretagne                                    3 354 854

Normandie                                  3 325 032

Bourgogne-Franche-Comté      2 805 580

Centre-Val de Loire                    2 573 180

La Réunion                                     861 210

Guadeloupe                                    384 239

Martinique                                      364 508

Corse 340 440

Guyane 281 678

Commentaires

Aucun commentaire

Ecrire un commentaire

Pour écrire un commentaire vous devez vous connecter à votre compte.

Si vous n'avez pas encore de compte nous vous invitons à vous inscrire gratuitement.

A lire