La crise va impacter Noël

Face à la hausse des prix et à la dégradation des perspectives économiques, les consommateurs estiment que ce n’est pas le moment idéal pour faire des dépenses supplémentaires.

Alors que les vendeurs sont confrontés à la montée en flèche des coûts et que les consommateurs subissent la plus forte baisse de leur revenu disponible de ces dernières décennies, à quoi ressemblera la haute saison cette année ? En 2022, on espérait un retour à la normale. Cependant, la forte inflation et la hausse des taux d’intérêt sur tous les marchés ont provoqué une remise en question des dépenses chez les consommateurs. De même, les vendeurs s’interrogent sur la part des coûts supplémentaires qu’ils peuvent répercuter sur leur clientèle afin de rester rentables, ou même de se maintenir à flot. Les perturbations incessantes du secteur, l’anxiété financière et l’incertitude accrue contribuent à réduire la confiance, entraînant une diminution des intentions de dépenses pour Black Friday et Noël. L’activité du dernier trimestre devrait donc être plus modéré avec en France une baisse de 11,5 % des dépenses non alimentaires à 2,1 Mds €.

 Les vêtements et les appareils électroniques seront les catégories les plus touchées. Plus d’un quart (26,0%) des consommateurs envisagent de réduire leurs dépenses consacrées à l’habillement au cours du quatrième trimestre. De même, les perspectives en matière de vente d’appareils électroniques sont moroses, et ce malgré le lancement de la Coupe du monde de football, organisée pour la première fois en hiver. Généralement, les ventes d’appareils électroniques explosent pendant ces événements sportifs.

Seuls 32,4 % des consommateurs n’affichent pas d’intention de réduire leurs dépenses pendant cette période. 39 % d’entre eux se disent « en grande difficulté financière », grandement impactés par la hausse du coût de la vie et 30 % s’avoient inquiets et évitent les dépenses risquées. L’inflation est la cause principale de la réduction des dépenses (29 %) devant la hausse de l’incertitude à propos de l’économie (18 %), la manque d’épargne (11 %) et la perte de revenus (11 %). Les consommateurs optent clairement pour des alternatives moins chères, retardent les « achats plaisir » et suppriment complètement certaines dépenses.

De nombreux consommateurs seront contraints d’adopter des comportements de récession tels que l’échange de produits, la réduction des dépenses et l’annulation d’achats si l’inflation persiste au cours du trimestre. On observe déjà une croissante prudence et un intérêt pour les moyens de faire durer les budgets. Les recherches en ligne portant sur le terme « économiser de l’argent » ont ainsi beaucoup augmenté.

 

(Source : Rapport sur les tendances d'achat durant la haute saison (Retails Economics pour Packling Pro)

   

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