Des ponts qui font mal

Jours fériés et congés payés, comment faire face aux demandes de ses salariés.

 

3 jours fériés tombent sur des jours ouvrables en mai 2025. Une belle opportunité pour les salariés de s’offrir un long break… à condition de bien connaître leurs droits et les règles en entreprise. 


Peut-on vraiment s’absenter 11 jours en mai en ne posant que 5 jours de congé ? Oui ! En posant les 2, 5, 6, 7 et 9 mai, il est possible de profiter d’un break de 11 jours, du 1er au 11 mai. Mais l’employeur doit valider ces dates. Il peut en effet tout à fait refuser certains congés, notamment si l’activité de l’entreprise ne peut être interrompue ou si plusieurs salariés demandent la même période. En l’absence de dispositions conventionnelles, il doit respecter des critères objectifs pour fixer l’ordre des départs : La situation familiale (conjoint en congé, enfants à charge…), l’ancienneté, ou encore les activités chez d’autres employeurs. 


Une fois les congés acceptés, ils ne peuvent être modifiés à moins d’un mois du départ (sauf circonstances exceptionnelles). 


Seul le 1er mai est obligatoirement chômé et payé. Un collaborateur qui travaille ce jour-là (dans un hôpital, un restaurant, dans les transports, par exemple), doit être payé double. Pour les autres jours fériés, s’ils tombent sur un jour non travaillé, il n’y a aucun impact sur la rémunération. S’ils tombent sur un jour travaillé et sont chômés, le salarié sera payé à condition d’avoir au moins 3 mois d’ancienneté. S’ils sont travaillés, aucune majoration n’est prévue sauf si un accord collectif ou un usage le stipule. Ainsi, par exemple, la Toussaint tombe un samedi cette année. Si c’est déjà un jour de repos, aucun congé ou complément de salaire n’est dû, sauf accord d’entreprise plus favorable. 


Cette année, le 15 août tombe un vendredi. Il peut donc tomber pendant une période de congés payés. Si ce jour est chômé dans l’entreprise, il ne sera pas décompté du nombre de congés payés pris. Si, en revanche, il est travaillé, il comptera pour un jour de congé. Les jours fériés chômés sont considérés comme du temps de travail effectif pour le calcul des droits à congés payés. 

(source : Isabelle Vénuat, juriste aux Éditions Tissot)
 

   

 

Commentaires

Aucun commentaire

Ecrire un commentaire

Pour écrire un commentaire vous devez vous connecter à votre compte.

Si vous n'avez pas encore de compte nous vous invitons à vous inscrire gratuitement.

A lire