Le taux d’absentéisme augmente dans toutes les classes d’âges et les catégories socio-professionnelles
L’absentéisme de l’année 2024 est en augmentation par rapport à 2023 (+4%) et atteint le taux de 5,9% notamment en raison d’une augmentation de la durée moyenne par arrêt, selon le courtier d’assurance Verlingue dans son 7è baromètre. Il est porté par des hausses significatives chez les cadres (+8%) dont l’exposition augmente et chez les techniciens et agents de maîtrise (+7%) dont la gravité des arrêts s’accentue.
L’absentéisme reste légèrement plus faible qu’en 2022, année qui était particulièrement marquée par le Covid, mais la durée moyenne par arrêt est aujourd’hui 25 % plus importante. Les salariés de moins de 30 ans conservent le taux d’absentéisme le plus bas de la pyramide des âges mais ce sont aussi eux qui connaissent la plus forte augmentation - qui évolue quasiment deux fois plus vite que la moyenne nationale (+10%). A noter que cette année encore, l’absentéisme est corrélé avec la courbe des maladies saisonnières partout en France et c’est dans les Hauts-de-France qu’il reste le plus important (7,4%). Au-delà, les causes de cet absentéisme sont stables : les arrêts de travail et maladies professionnelles représentent, comme en 2023, 15 % des jours d’absence mais certains secteurs (agroalimentaire, transports) y sont toujours plus exposés.
Les arrêts longs touchent de plus en plus les jeunes et durent plus longtemps
Presqu’un salarié sur dix a été arrêté plus de 30 jours en 2024 (9,1% d’entre eux ont eu un arrêt long au cours de l’année écoulée). C’est 7% de plus qu’en 2023 où ils n’étaient que 8,5%. En parallèle, les arrêts de plus d’un mois sont de plus en plus longs en moyenne (+ 3 jours par rapport à 2023). Cette augmentation est particulièrement préoccupante chez les salariés de moins de 30 ans qui sont de plus en plus concernés par ces arrêts longs (+ 13 %) même s’ils restent globalement deux fois moins impactés (5 % d’entre eux ont eu au moins un arrêt long en 2024). Concernant les arrêts courts, les arrêts de moins de 3 jours sont de plus en plus fréquents en 2024 (+4%) et atteignent désormais 1,66 arrêt par salarié absent.
Conséquence de la réforme des retraites, l’âge moyen de fin de carrière augmente, passant de 61,8 ans en 2022 à 62,2 ans en 2024, soit un trimestre de plus. Effet lié, les salariés de plus de 55 ans représentent désormais 14 % des salariés (+10% par rapport à 2022) mais 25 % du coût du maintien employeur. Cela s’explique par une durée moyenne par arrêt deux fois plus importante que le reste des salariés (39,7 jours par arrêt contre 19,5 jours pour les moins de 55 ans) mais aussi par une rémunération 20 % plus élevée que la moyenne. Plus globalement le coût de l’absentéisme par salarié sur en 2024 a augmenté par rapport à 2023 (+10%) et reste plus élevé qu’en 2022 sous l’effet de l’inflation et de la hausse de la rémunération moyenne par salarié.
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