Tu ne mentiras point

Embellir son CV, voir inventer de toute pièce un passé professionnel, est une pratique assez courante. Tour d’horizon des mensonges les plus fréquents. 

Dans un monde professionnel toujours plus compétitif, la présentation d’un CV joue un rôle clé dans l’accès à un emploi. Cette étape peut être source de pression pour les candidats, les poussant parfois à embellir leur parcours, voire à mentir sur certaines informations. Certains cherchent à masquer des lacunes dans leur formation, d’autres à rendre leur parcours plus impressionnant pour séduire les recruteurs. 


Selon une étude de la plateforme d’apprentissage de langues en ligne Preply, près de la moitié des candidats (45 %) affirment n’avoir jamais menti sur leur CV. Ce qui signifie donc que plus de la majorité,  55 %, reconnaissent avoir déjà modifié ou exagéré certains éléments de leur parcours. Que ce soit par peur de ne pas correspondre aux attentes des employeurs ou pour maximiser leurs chances d’être sélectionnés, ces pratiques sont bien plus répandues qu’on ne le pense.


Les 10 % les plus audacieux


Parmi les mensonges les plus risqués, 10 % des répondants admettent avoir déjà mentionné un diplôme qu’ils n’avaient pas terminé ou auquel ils avaient échoué ou déclarent avoir purement et simplement inventé une expérience professionnelle. Ces falsifications peuvent sembler anodines mais posent un véritable problème en cas de vérification par l’employeur. Une fausse expérience peut être rapidement décelée lors d’un entretien ou d’une prise de référence.


Les 9 % des « embellisseurs de carrière »


D’autres candidats préfèrent jouer sur des éléments plus subtils de leur CV. Ainsi, 9 % des répondants ont transformé un contrat à durée déterminée (CDD) en contrat à durée indéterminée (CDI) pour donner l’illusion d’une plus grande stabilité professionnelle. Les autres pratiques sont de gonfler le niveau de responsabilité ou exagérer le nombre de personnes qu’ils ont managées. On peut aussi modifier l’intitulé d’un poste ou réinterprété des missions afin de paraître plus qualifiés. Ces ajustements, bien que moins risqués que d’inventer une expérience de toutes pièces, peuvent poser problème si le recruteur creuse davantage.


Les 8 % des « exagérateurs de performances »


L’exagération des performances professionnelles est une autre pratique courante. 8 % des candidats ont amplifié leurs résultats dans un poste précédent, en gonflant des chiffres ou en s’attribuant des succès collectifs. Ils le font souvent en étant volontairement imprécis sur les dates de leurs expériences professionnelles, cherchant à masquer des périodes d’inactivité ou de transition entre deux emplois.


Les 7 % des « maquilleurs de parcours »


Les mensonges sur les compétences et la formation sont également fréquents. 7 % des candidats ont prétendu maîtriser un logiciel ou un outil professionnel alors qu’ils ne le connaissaient pas réellement. Dans certains cas, cela peut poser un véritable problème une fois en poste, notamment lorsqu’il s’agit de compétences techniques essentielles. Les autres falsifications font passer une école peu prestigieuse pour une institution plus renommée ou en rajoutant une certification ou une formation jamais suivie.


Les motivations derrière ces « ajustements » sont variées. Certains candidats cherchent à contourner des discriminations liées à leur formation ou à leur parcours. Si « arranger » son CV peut sembler tentant, la transparence reste la meilleure stratégie. Mettre en avant ses compétences réelles, valoriser ses expériences et expliquer d’éventuelles lacunes avec honnêteté sont des approches bien plus efficaces à long terme

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