Tant de risques à craindre

Cyberdélinquance, interruption d’activité, crise énergétique : les principaux risques pour les entreprises en 2023.

En 2023, les quatre principaux risques figurant dans le Baromètre des risques d’Allianz Global Corporate & Specialty sont à peu près les mêmes dans toutes les entreprises du monde, quelle que soit leur taille (grandes entreprises ou PME), et dans la plupart des économies européennes et aux États-Unis, à l’exception du risque lié à la crise énergétique. Les préoccupations des entreprises dans les régions Asie-Pacifique et Afrique sont légèrement différentes, car l’impact direct, ainsi que les répercussions économiques et politiques de la guerre en Ukraine, ne sont pas les mêmes.

Les incidents cyber et les interruptions d’activité restent les préoccupations majeures pour les entreprises en France. Toutefois, il n’est pas surprenant avec la guerre en Ukraine que la crise énergétique et les Évolutions macro-économiques (ex : inflation, programmes d’austérité) fassent leur entrée dans le top 5 des risques cette année (respectivement en 3e et 4e position).  Les entreprises françaises sont également de plus en plus soucieuses de la Pénurie de talents, les plaçant pour la première fois dans le classement des risques (10e). En effet, après les Etats-Unis, les difficultés de recrutement de main d’œuvre qualifiée semblent à présent se profiler en Europe.

Dans le monde, les incidents cyber, tels que les pannes de systèmes, les attaques par ransomware ou les violations de données, constituent le risque le plus important pour la deuxième fois consécutive. Ils figurent également au premier rang dans 19 pays, dont le Canada, la France, le Japon, l’Inde et le Royaume-Uni. C’est le risque qui inquiète le plus les petites entreprises.

Dans nombre de pays, 2023 pourrait être une nouvelle année de risques élevés en matière d’interruption d’activité. En effet, la plupart des modèles économiques sont vulnérables aux chocs et aux changements soudains, qui se répercutent ensuite sur le résultat et le chiffre d’affaires. Située à la 2e place du classement mondial, l’interruption d’activité constitue le premier risque au Brésil, en Allemagne, au Mexique, aux Pays-Bas, à Singapour, en Corée du Sud, en Suède et aux États-Unis.

Les évolutions économiques, telles que l’inflation ou la volatilité des économies et des marchés financiers, se classent au troisième rang mondial en 2023 (25 %), alors qu’elles étaient à la 10e place en 2022. C’est la première fois en une décennie que ce risque entre dans le top 3. L’inflation est particulièrement préoccupante, car elle ‘‘grignote’’ la structure de prix et les marges de rentabilité de nombreuses entreprises. À l’instar de l’économie réelle, les marchés financiers font face à une année périlleuse.

 Les autres sources de perturbations ne manquent pas. Viennent en effet ensuite la crise énergétique (qui est le risque qui le plus progressé), suivie des catastrophes naturelles. La flambée du coût de l’énergie a contraint les entreprises grandes consommatrices d’énergie à rationaliser leurs dépenses énergétiques, à déplacer la production vers d’autres sites, voire à envisager des arrêts temporaires d’activité. Les pénuries en résultant pourraient provoquer des ruptures d’approvisionnement dans de nombreux secteurs essentiels en Europe : alimentation, agriculture, industrie chimique et pharmaceutique, construction et industrie manufacturière. La douceur de l’hiver en Europe et la stabilisation du prix du gaz contribuent néanmoins à atténuer les effets de cette crise.

La perspective d’une récession sera une autre source probable de perturbations en 2023. Elle pourrait entraîner des carences et des défaillances de fournisseurs, un risque particulièrement important pour les entreprises ayant seulement un ou quelques fournisseurs essentiels. Selon Allianz Trade, les défaillances d’entreprises dans le monde pourraient augmenter sensiblement, à savoir de 19 %.

 Après une année dont l’actualité a encore été dominée par les conflits et les troubles civils, les risques politiques et la violence font leur entrée, à la 10e place (13 %). En plus de la guerre, les entreprises s’inquiètent de l’augmentation des perturbations liées aux grèves, aux émeutes et aux mouvements sociaux, sur fond de crise du pouvoir d’achat dans de nombreux pays.

 

   

 

 

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