Le partage de la valeur ne peut pas se faire au détriment de la viabilité d’une TPE.
Le sujet du partage de la valeur devient un incontournable du dialogue social en entreprise, comme le confirment les résultats du dernier Observatoire WiiSmile, réalisé avec Viavoice, révélant une dynamique claire : les dirigeants de TPME sont favorables à l’idée de redistribuer une partie de la richesse créée aux salariés.
Toutefois 7 dirigeants sur 10 posent une condition forte : le partage de la valeur doit rester un choix volontaire, adapté aux équilibres économiques de l’entreprise. Des priorités de gestion assumées Pour les dirigeants des TPME françaises, la richesse générée par l’entreprise les conduit en priorité à sécuriser la trésorerie (pour 7 dirigeants sur 10), à investir dans l’outil de travail (pour 6 dirigeants sur 10) et à améliorer les conditions de travail (6 dirigeants sur 10). Pour plus de la moitié des personnes interrogées, cette richesse est également l’opportunité de mettre en place un dispositif de redistribution aux salariés.
Des dispositifs connus mais peu déployés.
Partant de ce constat, le partage de la valeur - entendu comme « dispositif de redistribution aux salariés » - est donc conditionné à un préalable : la solidité financière de l’entreprise. Si plus de la moitié des dirigeants déclarent une intention de redistribution, un tiers seulement (34%) a réellement mis en place un dispositif pour ses salariés. Les outils de partage sont pourtant identifiés : la prime collective arrive en tête (79 % des dirigeants), suivie du PEE (52 %) et de l’intéressement (45 %).
Parmi les dirigeants qui ne souhaitent pas encore s’engager, les freins principaux identifiés sont : le manque de pertinence au regard de la taille de l’entreprise (45 %), l’absence de retour perçu en termes de performance ou d’engagement (37 % des dirigeants), ou encore la priorité donnée à d’autres axes stratégiques (3 dirigeants sur 10).
Le message des dirigeants des petites entreprises est clair : ils veulent partager, mais ne le feront jamais au détriment de la stabilité de leur entreprise. Ils souhaitent garder la main sur ce qui leur permet de proposer une redistribution juste, sans mettre en péril les conditions essentielles à l’équilibre de leur structure – sécurisation des fonds propres, investissement dans l’outil de travail ou les conditions de travail...
Quand le dirigeant passe à l’action, il est intéressant de noter que la mise en place de ces dispositifs relève de son initiative personnelle (pour 85% des cas) ou du conseil d’un partenaire (avocat, experts-comptables, banquier...). Côté motivation, renforcer l’engagement des salariés reste l’objectif prioritaire pour 8 dirigeants sur 10, suivi par la stimulation de la performance collective pour 60% d’entre eux. A noter enfin que les raisons fiscales ou réglementaires ne motivent qu’une minorité de dirigeants (environ 20 %). En résumé, le partage de la valeur est, dans les TPME, un levier puissant qui ne peut se déployer efficacement que s’il repose sur le volontariat, la clarté des objectifs et la solidité économique. Lorsqu’il est choisi, il devient un marqueur fort d’engagement et de responsabilité managériale
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