Ô mon bateau

Le tourisme fluvial représente une alternative durable au bénéfice des territoires

Des séjours plus courts, une clientèle plus jeune et une place plus forte de la clientèle française… la navigation touristique proposée par la location de plaisance a évolué ses dernières années.

En effet, la croisière fluviale a tiré son épingle du jeu en 2024, avec un enrichissement de l’offre bateaux promenade, notamment dans le bassin parisien qui a dans le même temps largement engagé sa transition énergétique. Les passagers des croisières fluviales affichent une augmentation de 7% en 2024, illustration de l’attractivité des destinations françaises sur ce segment de marché.

« Nous observons une demande croissante d’expériences singulières, regroupant plusieurs voyages en un et respectueuse de l’environnement. Dans ce cadre, le tourisme fluvial et son offre diversifiée de séjours sur ou au bord de l’eau séduisent la clientèle étrangère, ainsi qu’une nouvelle génération de voyageurs à la recherche de solutions responsables capables de les connecter davantage à leur environnement, souligne Lionel Rouillon, Directeur du développement de Voies navigables de France. Il existe une diversité de possibilités qui témoigne d’une volonté de renouer avec la nature, de ralentir le rythme et de s’éloigner des modèles touristiques classiques, à l’image des hausses de fréquentations des bateaux de croisière fluviale ou des péniches-hôtels qui ont observé des augmentations du nombre de nuitées sur l’ensemble du réseau VNF en 2024. »

Intérêt croissant

Le réseau navigable français, constitué de 6700 kms de fleuves, canaux et rivières gérés par VNF, fait partie intégrante des villes et villages qu’il traverse et relie. Avec le domaine public qui lui est associé (berges, etc.), il contribue au dynamisme économique, au développement des activités de loisirs et à la qualité de vie des habitants.

Concrètement, les équipes de VNF sont mobilisées pour faciliter l’installation d’activités touristiques et de loisirs respectueuses de leur environnement et contributives à l’économie locale : navigation, plaisance, activités nautiques, guinguettes, hébergements insolites… Ces activités s’expriment sur l’eau, mais aussi sur une partie des 40 000 hectares de domaine public fluvial confiés à VNF. Ce sont autant d’espaces grâce auxquels VNF entend développer, avec les territoires et les acteurs économiques, le tourisme fluvial et les activités fluvestres.

En 2024, la flotte de location de bateaux habitables comptait 1 372 bateaux répartis dans 74 bases de locations à travers le réseau navigable. 84 % de cette flotte est détenue par les loueurs nationaux/internationaux. Le reste du marché reste dynamique grâce à l’implication de loueurs régionaux. Depuis 2018, le marché a connu un ajustement important lié à la crise sanitaire, dont l’impact sur le tourisme – et notamment sur la clientèle étrangère – a été marqué. Chaque bateau compte une moyenne de 15,7 contrats par an, soit un repli de 10% par rapport à la période avant covid. Cette tendance s’explique également par un repli de la clientèle étrangère (-43%) majoritairement allemande et suisse dans un contexte politique et sécuritaire perçu comme incertain.

Pour autant, il est intéressant de noter que sur le secteur, depuis 2018, la part 2024 des contrats français (38%) s’inscrit tendanciellement à la hausse depuis 2003, traduisant un intérêt croissant pour ce mode de tourisme sur le marché national. En 2024, le chiffre d’affaires des opérateurs est estimé à 54,5 M€, stable depuis 2019. La valeur ajoutée du secteur atteint 24 M€, soit 44 % du chiffre d’affaires. Le poids économique global de la filière s’élève à 109 M€, en baisse de 15 % sur six ans. Cette diminution s’explique par la baisse des dépenses touristiques et du nombre de contrats.

   

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