Face aux cybermenaces, si on constate une évolution sensible de la connaissance des menaces et des comportements, les plus jeunes restent en première ligne.
À l’occasion du Cybermois 2025, Cybermalveillance.gouv.fr, dispositif national d’assistance et de prévention, dévoile le programme de sa 13ème édition et les résultats de son 2ème baromètre sur la perception cyber des internautes, réalisé avec IPSOS.
De manière globale, l’étude 2025 met en évidence une bonne connaissance des pratiques cyber et 58 % des répondants considèrent être suffisamment informés des risques liés à l’utilisation d’Internet. En termes d’usages, les Français affichent également une meilleure compréhension des enjeux avec des gestes élémentaires de cybersécurité qui semblent s‘affirmer : 55 % déclarent utiliser des mots de passe complexes et uniques pour chaque service, 68 % faire des vérifications avant un achat en ligne. Toutefois 60% des Français ont été confrontés à de l’hameçonnage au cours des 12 derniers mois, 30% ont été confrontés à une violation de leurs données personnelles, et 15% à un faux conseiller bancaire. 6% ont été exposés à du cyberharcèlement.
Une jeunesse surexposée et vulnérable
L’étude révèle un contraste marquant entre les compétences numériques perçues des 18-34 ans et leur réelle exposition aux risques. Les usages de cette population ultra-connectée en font également des cibles idéales qui semblent réagir différemment face aux malveillances : moins de recours aux institutions, davantage d’auto-prise en charge, voire d’inaction. 29 % d’entre eux ont ainsi reçu un appel d’un faux conseiller bancaire (près de 4 fois plus que les 55-75 ans) ou ont été victimes d’un piratage de compte (20 % vs 7 % des 55-75 ans), mais seuls 17 % ont alerté leur banque ou leur fournisseur (vs 34 % des 55-75 ans).
psychologique Au-delà des conséquences techniques ou financières, les cyberattaques ont un impact psychologique important, en particulier chez les plus jeunes. L’enquête révèle que les 18-34 ans sont plus enclins à ressentir du stress, de l’anxiété, voire une perte de confiance suite à une attaque (34% des 18-34 déclarent un impact émotionnel / psychologique, contre 20% des 35-54 et 17% des 55-75). Cette vulnérabilité émotionnelle est d’autant plus inquiétante qu’elle s’ajoute aux autres formes de fragilité psychologique déjà bien connues chez cette tranche d’âge. On note également de manière régulière une faible propension à porter plainte chez les générations les plus jeunes, et ce encore plus dans le cadre de cyberharcèlement (12% des 18-34).
« Si les Français semblent gagner en maturité avec des comportements plus responsables au quotidien, trop peu d’entre savent encore comment réagir. Parmi eux, certains publics particulièrement exposés sont plus vulnérables, d’où la nécessité de les sensibiliser dès le plus jeune âge, pour les protéger et instaurer les bons réflexes durablement. C’est pourquoi nous souhaitons faire de la cybersécurité une priorité et poursuivre nos actions avec, entre autres, l’Éducation nationale. Face à cet enjeu sociétal, la mobilisation collective doit être massive et s’inscrire dans le temps, bien au-delà du Cybermois », a déclaré Jérôme Notin, Directeur Général de Cybermalveillance.gouv.fr
Commentaires
Aucun commentaire
Ecrire un commentaire
Pour écrire un commentaire vous devez vous connecter à votre compte.
Si vous n'avez pas encore de compte nous vous invitons à vous inscrire gratuitement.