Par Jean francois Ferrando - president CNTPE, le 18/04/2020
Nous savons que la MAIF, qui a gracieusement fait un remboursement à ses assurés, de 35 euros en moyenne, bénéficiera pour son geste, d’une réduction d’impôt société, de l’ordre de 30 millions d’euros. Cette somme est, bien sûr, à mettre en perspective avec l’Impôt Société de la MAIF qui est de 30 millions d’euros.
Alors sauvés ou pas ?
Les quelques 260 compagnies d’assurance en France, ont
abondé 200 millions d’euros au FNG (fond national de garantie) qui, nous
annonce-t-on, sera augmenté prochainement à 1 milliard (soit 3.9 millions d’euros
par compagnie, autrement dit, même pas le budget pub annuel..). Ce milliard est,
aussi, à mettre en perspective avec les quelques 23 milliards d’euros de
cotisation perçues sur les mois de janvier et février… tout en sachant que les
taux de sinistres ont chuté de 80%.
Alors sauvés ou pas ?
Apprendre que le désengagement des assureurs, va être réglé, par le gouvernement, est dans l’effet d’annonce rassurant. Il se dit que c'est la Députée Valeria FAURE-MUTIAN, 35 ans, titulaire d’un Bac STT, BTS assurance, et agent d’assurance (commerciale chez Groupama), qui va être en charge du
dossier, avec les compagnies d’assurance qui doivent faire « un effort »,
a annoncé le Président Macron, ce 13 avril 2020 lors de son allocution télé.
Conflit d’intérêt ou pas ?
Alors sauvés ou pas ?
On peut aussi s’étonner que le volet économique, de la crise
sanitaire ait été confié au député Mickael NOGAL, ISCOM, 29 ans, autoentrepreneur, au parcours professionnel éclair 100% communication.
Quand on allie la machine technocratique d’un côté, les
experts privés des grandes industries assurantielles d’un autre côté, et une expérience
et des compétences d’un tel niveau pour défendre le sujet « des
entreprises », il n’est pas étonnant d’arriver pour les assureurs à des
solutions fiscales, et à une catastrophe pour les TPE et l’économie française.
Il est inadmissible de charger le patron de TPE alors que l’on
permet aux assureurs d’optimiser leur fiscalité en période de « guerre ».
Nous demandons pour la période de confinement:
Assurances : prise en charge de la perte d’exploitation
Banques : report des crédits sans frais
Suppression des charges salariales et patronales dans les TPE
Aides financières à TOUS les patrons de TPE (SAS/SASU/SARL minoritaire, et créateurs d'entreprise compris)
Une reprise d’activité uniquement si les masques FFP2 sont disponibles.
A noter, que la CNTPE se désolidarise de la position du MEDEF quant à « faire
travailler plus ».
Jean-François FERRANDO
Président de la CNTPE