Retard au travail : 36% des Français impactés faute de stationnement au bureau
Sharvy, start-up française éditrice d’une solution SaaS de gestion des parkings et bureaux d’entreprises comptant plus de 70 000 utilisateurs quotidiens (Vinci, JC Decaux, Nestlé, Ralph Lauren, Onet…), vient de publier un livre blanc tiré de son étude sur la saturation des parkings d’entreprise et les nouvelles attentes des collaborateurs associées au sujet du stationnement au bureau en 2025.
Un sujet rendu encore plus complexe par les récents bouleversements du monde du travail et de la mobilité : télétravail, flex office, essor des mobilités douces, explosion des flottes électriques…
Loin d’être anecdotiques, les chiffres que révèle cette étude menée par Sharvy auprès de 70 000 utilisateurs & 250 sites clients en février 2025 soulignent que ce sujet, qui touche la majorité des salariés en France, représente est une profonde source d’insatisfaction et de stress au quotidien.
En 2025, 75 % des Français utilisent encore leur voiture individuelle pour leurs trajets domicile-travail, un chiffre qui atteint 82 % en dehors du Bassin parisien. Si la voiture domine les déplacements longue distance, elle reste aussi le mode de transport privilégié pour les courts trajets, de moins de 5 km. Mais qui dit voiture individuelle dit besoin de se garer lorsque l’on arrive le matin au travail. Une véritable galère pour les Français qui sont 36% à être fréquemment retardés en raison de la recherche d’une place de parking. En moyenne, ils passeraient ainsi jusqu’à 30 minutes par semaine à chercher un stationnement.
Face à cette demande, l’offre de stationnement proposée par les entreprises peine à répondre et souffre de 2 problèmes structurels.
D’un, alors qu’ils semblent paradoxalement toujours pleins, les parkings d’entreprise affichent en réalité un taux d’occupation moyen de 70%. Cela étant dû notamment à l’attribution fixe de nombreuses places à certains collaborateurs, sans lien direct avec leur présence ou leurs besoins réels. De deux, la gestion des pics d’affluence est complexe : ainsi, 85 % des entreprises en milieu urbain affirment que leurs parkings sont saturés aux heures de pointe. Dans les zones à forte densité comme Paris, Lyon ou Marseille, ce taux de saturation dépasse parfois 95 %.
Du côté des infrastructures, les nouvelles réglementations restreignent désormais la construction de grands parkings de bureaux : le nombre de places est ainsi calculé en fonction de la surface des locaux, avec une moyenne d’environ 1 place pour 30 à 50 m². Si cette mesure a le but louable de viser à favoriser les alternatives à la voiture individuelle, il n’en reste pas moins que les infrastructures de stationnement peinent à suivre la croissance des effectifs. En moyenne, une seule place est disponible pour 3,7 collaborateurs, exerçant une forte pression sur les espaces existants. Cette saturation entraîne frustrations, pertes de temps pour se garer et peut même accentuer retards et absentéisme. Elle a donc un réel impact sur la qualité de vie et les conditions de travail des collaborateurs au quotidien.
Une question de bien-être au travail
La saturation des parkings d’entreprise affecte significativement le bien-être au travail. Près de 24 % des collaborateurs estiment que leurs trajets quotidiens ont un impact négatif sur leur moral, la recherche d’une place de stationnement étant l’un des principaux facteurs.
Cette perte de temps, s’ajoutant aux 72 % de sondés déjà affectés par des trajets trop longs, génère frustration et stress. En 2025, il n’est donc pas anodin de lire que 22 % des collaborateurs considèrent le parking d’entreprise comme l’un des trois leviers les plus facilement actionnables par leur employeur pour améliorer la QVCT au sein de leur entreprise. Offrir plus de commodité et de fluidité d’accès devient un levier essentiel pour attirer et fidéliser les talents, tout en optimisant l’expérience collaborateur.
Depuis plusieurs années, les préférences des collaborateurs évoluent vers des modes de transport plus durables et pratiques, comme la mobilité électrique, la mobilité décarbonée (vélo, trottinette), le covoiturage et le télétravail. Ces tendances révèlent un désir de réduire l’empreinte carbone tout en facilitant les déplacements quotidiens.
Cela nécessite une révision en profondeur des infrastructures de stationnement des entreprises, avec l’intégration de solutions innovantes telles que les applications de gestion de parking qui doivent permettre de répondre efficacement à ces nouveaux besoins.
Au-delà du confort individuel, la politique de stationnement fait pleinement partie de la stratégie RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises). En intégrant des solutions durables — telles que l’encouragement du covoiturage, l’installation de bornes de recharge et le développement d’alternatives au véhicule individuel — l’entreprise affirme son engagement en faveur d’une mobilité plus responsable. Une telle approche permet non seulement de réduire l’empreinte carbone, mais aussi de renforcer l’image de l’entreprise en tant qu'employeur soucieux du bien-être de ses collaborateurs et des enjeux environnementaux.
Alors que le marché du travail est de plus en plus compétitif, les entreprises doivent redoubler d’efforts pour attirer et fidéliser les meilleurs talents. La qualité des infrastructures, en particulier celles liées à la mobilité, joue donc un rôle essentiel. Un parking saturé, mal organisé et mal adapté aux nouveaux modes de transport (véhicules électriques, covoiturage, mobilités douces) peut rapidement devenir une source de frustration, impactant négativement le bien-être et la productivité des collaborateurs. À l’inverse, une gestion intelligente et fluide du stationnement devient un véritable atout différenciant, contribuant à renforcer la satisfaction des équipes et la fidélisation des talents.
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