Les food-trucks s’implantent de plus en plus, et le secteur commence à se structurer et se professionnaliser
Cafés, fast-foods ou food trucks : l’ensemble du secteur enregistre une progression continue, portée par l’engouement des consommateurs pour une offre variée, flexible et de proximité, qui permet de concilier plaisir et budget. Pour mieux cerner ces dynamiques, la fintech SumUp dresse, dans cette nouvelle étude, un panorama de la restauration ambulante et traditionnelle en France. En voici les principaux
Premier constat : une courbe de croissance soutenue. Sur la période 2023-2025, les cafés-restaurants se distinguent par une progression spectaculaire, avec une hausse de 112,8 % de leur activité et de 69,7 % de leur volume d’affaires. Les fast-foods suivent une trajectoire solide, enregistrant +61 % d’activité et +67,4 % de volume d’affaires sur la même période.
En outre, les food trucks affichent également une dynamique positive, quoique plus mesurée, avec une progression de 46 % de leur activité entre 2023 et 2025, et une hausse de 24,1 % de leur volume d’affaires. Ces chiffres traduisent une phase de consolidation pour le secteur, désormais bien installé dans le paysage. Aujourd’hui, ce développement porteur concerne une large partie du territoire et repose sur une dynamique régionale forte.
« En zone urbaine comme dans les territoires plus enclavés, les food trucks répondent à une demande croissante pour des lieux de consommation à la fois conviviaux, accessibles et différenciants. Plébiscités pour la diversité de leur offre, leur cuisine souvent perçue comme plus saine et leur bon rapport qualité-prix, ils séduisent une clientèle intergénérationnelle. Burgers, soupes, pâtes, glaces artisanales, bagels, hot-dogs ou plats traditionnels : leur carte s’est considérablement élargie. On y mange vite, bien, et pour moins cher qu’au restaurant, sans renoncer au plaisir. Le ralentissement de l’inflation en 2024 a par ailleurs renforcé cette dynamique en redonnant du pouvoir d’achat aux consommateurs », observe SumUp.
Des villes locomotives
Concernant les food trucks, l’étude met en lumière plusieurs villes qui tirent particulièrement leur épingle du jeu. Lille arrive en tête, avec une progression de 65,3 % du volume d’affaires entre 2024 et 2025. Elle devance ainsi Strasbourg (+41,3 %) et Paris (+32 %). En matière d’activité, Strasbourg montre également une forte dynamique avec une hausse de +56,8 %, tandis que Paris progresse de +29 %.
S’agissant des cafés-restaurants, Toulouse se distingue par une croissance particulièrement marquée : +61 % de volume d’affaires et +77,5 % d’activité. Strasbourg confirme sa forte vitalité (+55,2 % et +98,9 %), tout comme Montpellier, qui enregistre une hausse notable de 64,2 % de son activité. L’étude révèle par ailleurs que Bordeaux (+154,4 % en volume d’affaires ; +96,6 % en activité) et Nice (+91,6 % ; +139,5 %) se sont également illustrées par un développement soutenu au cours des deux dernières années.
Les fast-foods ne sont pas en reste : Bordeaux tire son épingle du jeu avec +40,4% de volume d’affaires et +45,2 % d’activité. Enfin, Marseille (+33,8 % / +28,5 %) et Lille (+32 % / +20 %) figurent également parmi les gagnants. Si l’on prend un peu plus de recul, Montpellier s’invite sur le podium avec une progression de 92,6 % en volume d’affaires et de 73,3 % en activité sur ce segment spécifique.
Enfin, on note que Paris poursuit sa progression sur l’ensemble des segments : +30 % de volume d’affaires et +33 % d’activité côté fast-foods ; +32 % et +29,1 % du côté des food trucks. Elle se distingue d’ailleurs par une croissance notable de +115,7% en volume d’affaires et +182,2 % d’activité entre 2023 et 2025 sur le segment café & restaurants et + 141,7 % en matière d’activité côté food truck.
« L’essor des food trucks est toujours là, mais il s’inscrit désormais dans un paysage concurrentiel plus dense et plus organisé. Cette activité reste un excellent tremplin entrepreneurial, mais on constate actuellement un rééquilibrage en faveur des cafés et fast-foods, qui profitent d’un retour en force de la consommation sur place avec l’arrivée de l’été. La météo favorable a constitué un catalyseur puissant pour l’ensemble du secteur, mais les arbitrages budgétaires des consommateurs, les ZFE et les coûts d’exploitation influencent désormais les choix d’implantation et de modèle. Signe d’un secteur qui mûrit et se structure. », explique SumUp.
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