Arnaques : ça n’arrive pas qu’autres autres

Vous pensez savoir comment repérer une arnaque ? Une nouvelle étude de Visa révèle que même les consommateurs français avertis se laissent prendre au piège par le langage de la fraude

Ce n'est pas votre imagination. Les arnaques en ligne sont omniprésentes dans notre vie quotidienne. Et à l'approche des fêtes de fin d'année, les fraudeurs comptent sur vous pour être moins vigilants et mordre à l'hameçon. Que ce soit sur le lieu de travail ou en déplacement, nous sommes assaillis par des appels, des SMS et des emails d'offres de « cadeaux gratuits » et des pièges nous invitant à nous « décider maintenant » pour fournir des informations personnelles avant qu'un service vital ne soit interrompu. Et ce barrage du “langage de la fraude” fonctionne.

Une nouvelle étude de Visa, en partenariat avec Wakefield Research, intitulée « Fraudulese : The Language of Fraud », montre que lorsqu'il s'agit de repérer les arnaques, les cybercriminels trouvent des failles même chez les consommateurs les plus avertis. Selon l'étude, un tiers des consommateurs français (33 %) admettent avoir été victimes d'une escroquerie, soit le taux le plus élevé par rapport à d’autres pays comme l’Espagne (32 %), l’Allemagne (28 %), le Royaume-Uni (26 %) et l’Italie (19 %).

Qu'il s'agisse d'une fausse notification de votre fournisseur d’électricité, d'un email vous signalant que vous avez gagné des produits dans votre magasin préféré, ou même d'offres d'emploi qui font croire que vous avez été embauché par une grande entreprise, les arnaques sont présentes dans tous les aspects de notre vie numérique. Rien qu'au cours de l'année dernière, Visa a bloqué de manière proactive 7,2 milliards de dollars de tentatives de paiements frauduleux pour 122 millions de transactions avant que celles-ci n'affectent les clients.

Explorer le langage de la fraude : un fossé entre la sensibilisation et l'action

Selon la nouvelle étude Visa, les arnaqueurs semblent profiter de l'écart entre la connaissance supposée des pratiques frauduleuses par les consommateurs et leur comportement réel. Parmi les principales conclusions pour la France :

  • Nous pensons que les autres sont plus sujets à la fraude que nous ne le sommes. Si les consommateurs français ont confiance en leur propre vigilance (97 %), la grande majorité d'entre eux (89 %) craignent que des amis ou des membres de leur famille ne tombent dans le piège d'escroqueries potentielles, notamment des emails ou des SMS demandant aux personnes de vérifier leurs informations de compte, les interrogeant sur des comptes bancaires à découvert et les informant qu'ils ont gagné une carte cadeau ou un produit sur un site d'achat en ligne.
    Les messages d’hameçonnage (clickbait) les plus alléchants capitalisent sur l'excitation des consommateurs et vantent frauduleusement les mérites d'un « gain », d'une « offre exclusive » ou d'un « cadeau gratuit », selon l’étude.
  • Les bonnes nouvelles et un ton impératif endorment la vigilance. 65% des consommateurs français déclarent répondre à certains des pièges les plus courants qui font référence à une urgence et demandant de réaliser une action requise envoyées par email ou par SMS. Les messages avec un ton positif et annonçant une bonne nouvelle incitent généralement 1 Français sur 2 (49 %) à réaliser une action demandée. 
  • Est-ce authentique ? La grande majorité des consommateurs français (78 %) prêtent attention aux mauvais détails pour confirmer l’authenticité d'un message, en se concentrant sur des éléments que les arnaqueurs peuvent facilement falsifier, comme le logo ou le nom de la société. Chaque individu peut mieux se protéger des fraudeurs en vérifiant les détails qui sont les plus difficiles à falsifier, comme des numéros de compte ou des détails sur leurs interactions avec l'entreprise.
  • Négliger les signes annonciateurs. 56 % des Français déclarent chercher à s'assurer qu'une communication est envoyée depuis une adresse électronique valide. L'orthographe est néanmoins un point d'alarme majeur pour les Français, 68% d'entre eux vérifiant si les mots sont correctement orthographiés.

Prendre quelques instants supplémentaires pour déchiffrer le langage frauduleux

Les consommateurs peuvent mieux se protéger en prenant quelques instants supplémentaires avant de cliquer, notamment en prenant le temps de comprendre les méthodes utilisées par les arnaqueurs. Parmi les meilleures pratiques simples, mais efficaces : garder ses informations personnelles pour soi. Ne pas cliquer sur les liens avant d'avoir vérifié qu'ils mèneront là où ils le disent. Activer les alertes d'achat, qui avertissent en temps quasi réel par SMS ou par email des achats effectués sur votre compte. Appeler le numéro figurant sur les sites Web des entreprises ou au dos des cartes de paiement si l’on n’est pas sûr de la validité d'une communication – et ne pas se contenter d'appeler le numéro éventuellement fourni par l'escroc dans son SMS ou son email.

   

 

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